Il existe un dicton en anglais qui dit “marche un kilomètre dans mes chaussures” ; cela signifie que pour comprendre une personne, le mieux est de se mettre concrètement à sa place.
Le service communication aimant bien aller voir comment ça se passe sur le terrain des autres services de Socredis, des immersions se déroulent durant l’année pour vivre au près des acteurs de la société des expériences du quotidien et comprendre ainsi la réalité de certains postes.
Aujourd’hui, c’est à au sein du service extrusion que nous faisons une immersion d’une journée. Nous vous laissons découvrir ce récit aussi instructif que divertissant !
Chroniques d’une communicante à l’usine
Prénom : Sabrina ; NOM : RENAI ; Fonction : Chargée de communication et marketing pour SOCREDIS ; Missions : Veiller au respect de l’application de la charte graphique et à la promotion des produits Socredis tout en assistant la direction… En bref, vous l’aurez compris, je suis là pour des tâches aussi diverses que variées mais qui sont loin de l’univers technique et physique des différents services qui composent la société. Néanmoins, promouvoir des produits implique de les connaître ; quoi de mieux que de puiser l’information à sa source…
Voilà c’est le jour-j, réveil à 5h30, je troque mon tailleur contre un jean et un sweat et bien entendu mes escarpins contre de fabuleuses chaussures de sécu.
Débarquée à 7h pétantes, je suis enfin sur le terrain. Ah ! joie et candeur de la découverte, je suis remontée à block, au taquet, à fond les ballons ! Bref, j’ai soif de découverte.
Avec mon précepteur de la journée, Le Beau Stéphane (c’est bien son nom, je ne me permettrais pas pardi !), je commence la journée par un thé bien chaud qui vient marquer une sorte de rituel d’accueil qui me met à l’aise de suite.
On se dirige rapidement vers les machines pour la toute première production à lancer (du moins la première de la journée de Stéphane. L’usine fonctionnant en 3-8, vous aurez compris qu’il ne s’agissait pas de la première production de la journée). Allez ! Let’s go ! On presse deux trois boutons, on met quelques kilos de poudre magique dans le grand bidule en forme d’entonnoir, on attend un peu et le tour est joué !
Eh bien que nenni !! Il faut tout d’abord monter le bon outillage sur la bonne ligne, brancher la multitude de canaux servant à injecter de l’eau en continu pour réguler la température, amener et placer le big bag de compound (matière sous forme de granulés), effectuer les réglages machine de façon à contrôler les divers paramètres, … Un petit peu plus de pression et d’eau par-ci, un petit peu moins chaud par-là et… on n’y est toujours pas ! Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je me suis rendue compte qu’au bout de 2h la machine ne voulait toujours pas sortir un produit qui soit conforme au poids, à la couleur, à la brillance et au rendu imposés par la fiche de ce produit ! (Fichue planche F095 !!). Qu’à cela ne tienne, nous ne nous attardons pas sur la même ligne, Stéphane décide d’aller lancer une nouvelle machine pour une production différente.
Nous poursuivons ainsi, à courir de machine en machine pour contrôler que celles-ci font bien leur travail, que chaque opérateur n’a besoin de rien, que les profilés sortent à la bonne taille et sans peau d’orange (oui, rassurez-vous les filles, même un profilé PVC peut présenter de la peau d’orange, alors on arrête les complexes !), que les matières correspondent bien au produit à sortir, que les big bags ne sont pas vides, qu’il n’y a pas eu de bourrage dans l’outillage, que la ligne de profilé PVC ne s’est pas rompue… Autant d’éléments à vérifier et à faire varier patiemment, car oui, il en faut de la patience…
Confucius disait « Une petite impatience ruine un grand projet ». C’est exactement ce que l’on risque si l’on précipite les choses sur les machines ou sur les matières, mais il faut surtout être conscient qu’on ne peut aller plus vite que la musique : la ligne mesurant environ 20m et la vitesse de sortie des profilés étant d’un mètre par minute, on ne commencera à avoir un aperçu du résultat de la « petite modif’ » qu’au bout de… (attention les neurones chauffent !!) : d’une dizaine de minutes ! (Et en plus faut être bon en maths !)
Bon, si on récapitule, il faut faire preuve de dextérité, de précision, de polyvalence, de rapidité et de patience… Ma foi, c’est de la tarte ! (Ou pas)
Un peu frustrée, je sais que je n’ai pas eu le droit de manipuler les machines ni d’effectuer des tâches qui pourraient se révéler trop dangereuses pour moi. Je comprends d’autant plus la stupéfaction de certains à me voir « rester là à rien faire ». En y repensant, je prends surtout conscience que travailler à l’extrusion ne s’improvise pas ! Je n’ai pas la prétention d’affirmer maîtriser ces postes sans même avoir reçu de formation initiale. De même que j’ai pu avoir mal aux pieds avec les chaussures de sécurité, je pense qu’ils n’auraient pas été à leur aise dans mes petits escarpins. Mais cette réaction m’a surtout fait comprendre qu’ils auraient souhaité partager davantage leur quotidien et leur savoir-faire avec moi, que je connaisse de plus près ce qu’impliquent leurs missions tant humainement que physiquement.
Alors ai-je le profil(é) ? Probablement pas ! Mais cette expérience en extrusion m’aura bien enrichie et j’en garderai à coup sûr un souvenir impérissable et une joie que j’ai eu du mal à container (contenir). ^^
SR.
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